sábado, 4 de febrero de 2012

Lausanne 2012: And the winners are...

La finale du Prix de Lausanne 2012 vient juste de se terminer. La liste détaillée des gagnants et gagnantes de cette édition est à lire sur le site.

21 finalistes ont été sélectionné-e-s cette année. De nouvelles variations ont fait leur apparition tant en classique qu'en contemporain et ça fait du bien de varier un peu!
En contemporain, les variations de Christopher Wheeldon ont été remplacées par des variations de Didy Veldman.

Grand Prix:
Ms.Sugai Madoka (Sasaki Ballet Academy, Yamato)

Bourses:
Ms.Bettes Hannah (Next Generation Ballet Patel Conservatory, Tampa)
M.Barbosa Edson (Grupo Cultural de Dança Ilha, Rio de Janeiro)
M.Tudorin Nikolaus (Tanz Akademi Zürich)
M.Grünecker Mickael (Tanz Akademi Zürich)
Ms.Vinograd Sonia (Institut del Teatre de Barcelona, Conservatori Professional de Dansa)
Mr.Wang Le (Beijing Dance Academy)
Mr.Wang Mingxuan (Shangaï Dance School)

Prix du meilleur suisse ou non suisse étudiant la danse en Suisse depuis au moins 3 ans: Grünecker Mickael

Prix d'interprétation contemporaine: Sugai Madoka

Prix du Public: Bettes Hannah

Je suis assez d'accord avec le jury même si j'aurais un peu changé le palmarès final. Quant à mon pronostic pour le Grand Prix, il oscillait entre Mickaël Grünecker, Hannah Bettes, Sonia Vinograd et Madoka Sugai qui, à mon sens, ont tous les 4 dominé la compétition. Ils et elles ont eu au moins une bourse.

J'ai particulièrement apprécié les prestations de Sonia Vinograd, qui, soit dit en passant fait honneur à Barcelone! Sa variation du Pas de trois du Lac était excellente tant sur le plan technique qu'artistique, elle donnait un sens a chacun de ses pas et mouvements. Son Liberame était également très convaincant. Sa bourse est très très largement méritée. Bravo!
 Hannah Bettes a elle aussi présenté de belles qualités. Sa Swanilda était exquise. Belle technique et belle interprétation.
Madoka Sugai, la grande gagnante de cette édition, n'a pas volé sa médaille! Très belle dans Raymonda, elle a fait preuve d'une grande élégance et de grâce ainsi que d'une solide technique. Son tutu était magnifique. Bon, il vaut mieux une bonne danseuse qu'un beau tutu, c'est sûr, mais quand on a les 2 à la fois, ça ne gâche rien.
Sa variation contemporaine était vraiment excellente et j'ai parié de suite sur elle pour le Prix d'interprétation contemporaine et je vois que j'ai eu raison.

 Le jeune Mickael Grünecker a été excellent de bout en bout. Il a une présence et une mâturité sur scène de pro. J'ai été scotchée par son Solor. Tout y était. Superbe.
Son compagnon d'école Nikolaus Tudorin s'est aussi très bien sorti de cette variation difficile. J'ai par contre été moins convaincue par son interprétation d'Outsight.
Je peux en dire autant d'Edson Barbosa, très convaincant en Basile (c'est clairement un style qui lui correspond) mais dont j'ai moins accroché à l'interprétation contemporaine.
Quant à Mingxuan Wang et son compatriote Le Wang je les ai trouvé tous les deux meilleurs dans leur variations contemporaines même s'ils n'ont pas démérités en classique.

Parmi les non primés, la prestation d'EnekoAmoros Zaragoza m'a beaucoup plue. Je l'ai trouvé très élégant dans la variation de Casse-Noisette.
Le jeune Daniel Robert Silva était très bien dans sa variation contemporaine.
Alaia Rogers-Maman semblait stressée et a sans doute voulu trop en faire. Dommage car c'est une très jolie danseuse.

Dans l'ensemble un bon concours et au moins cette année personne n'a été ridicule sur scène. Quelques petits accrocs techniques à déplorer et surtout quelques problèmes de musicalités pour certains et certaines qui semblaient courir un peu derrière la musique.

En attendant le palmarès, les écoles du Royal Ballet du Danemark et de Londres nous ont envoyé quelque un-e-s de leur élève.
C'est l'école danoise qui ouvre le bal avec la Pas de Quatre. Excellent choix que ce petit bijou romantique et excellentes interprètes:
Astrid Elbo ( Maria Taglioni)
Ida Praetorius ( Lucile Grahn)
Viktoria Falck-Schmidt ( Fanny Cerrito)
Stephanie Møller ( Carlotta Grisi)
Par contre, ces 4 danseuses sont rentrées en 2010 comme stagiaire dans le Ballet. On ne peut donc plus vraiment dire qu'elles soient élèves.
Ida Praetorius est toujours aussi ravissante. J'avais en effet un excellent souvenir d'elle dans le Conservatoire alors qu'elle était toute jeune élève.
Elles et ses compagnes sont vraiment grâcieuses et ont su rendre hommage à ce petit chef d'oeuvre.

Les élèves de la Royal Ballet School ont présenté 2 pièces.
Concerto-pas de deux de Mc Millan nous a permis de revoir la grande gagnante du Prix 2011, la jeune brésilienne Mayara Magri. Je l'ai trouvé superbe. Elle respire la Danse, tout simplement. Son partenaire était Skyler Martin. C'est un beau danseur et un bon partenaire.
Suivait Spring and Fall 10’ de John Neumeier avec Nina Tonoli, Jonah Cook, Lachlan Monaghan, Donald Thom.
Je n'accroche pas vraiment à ce style d'oeuvre mais cela n'enlève rien aux qualités de ces jeunes talents. Ils et elle sont déjà pro dans leur façon de danser. C'est très beau.

Voilà pour cette 40eme édition. J'espère que les candidat-e-s non récompensés trouveront de bons contacts et pourquoi quelques contrats au Networking Forum.
Félicitations et le meilleur pour la suite!

2 comentarios:

kreul dijo...

Merci ! je n'ai jamais regardé ce Prix, car je n'ai pas de télé (mais le web, je sais !!) et par réticences.
Et pourtant Lausanne a révélé tant de personnalités... sans Lausanne qu'aurait été la carrière de Carlos Acosta, démon (au sens noble) du ballet aujourd'hui ? Et Vishneva, et....
Alors merci pour ce résumé.
Etonnant l'absence (encore) de français dans ce palmarès ; j'entends déjà les arguments "meilleure école", "pas le temps de se consacrer à des concours".... bref, absence de pédagogue digne de ce nom ? d'écoles ? étonnant et révélateur du malaise de la danse en France....

Terpsichore dijo...

Le Prix de Lausanne est je pense le Prix le plus intéressant à suivre à l'heure actuelle. En effet, que de talents découverts!
Pour le cas des français, il y a certainement plusieurs facteurs qui entrent en jeu et c'est sûr que la question mérite d'être posée. Mais a-t-on vraiment envie de la poser?