domingo, 26 de febrero de 2012

Triple Bill à Sant Cugat avec la Compañia Nacional de Danza

La Compañia Nacional de Danza, aujourd'hui dirigée par José Carlos Martinez, était à Sant Cugat pour 2 représentations.
Au programme 2 pièces contemporaines et 1 pièce neo-classique:
In Transit d'Anabelle Lopez Ochoa (création)
Artifact II de William Forsythe
Walking Mad de Johan Inger

C'était aussi l'occasion de rencontrer José Carlos Martinez venu présenter les pièces au programme ainsi que ses projets pour la compagnie.
Nul n'ignore en effet que la CND, après avoir été une compagnie de Répertoire classique, est devenue une compagnie d'auteur sous la direction de Nacho Duato et que son répertoire a glissé vers le contemporain.
Pour José Carlos Martinez, un danseur doit savoir tout danser d'où la volonté d'ouvrir le Répertoire de la compagnie à différents styles. "Je viens de l'univers du ballet classique, j'ai commencé comme danseur classique et j'ai travaillé avec des chorégraphes contemporains et j'ai ainsi pu évoluer en tant que danseur. J'aime danser de tout et voir de tout. C'est ma vision de la danse. Ce que j'aimerais avec la CND c'est pouvoir toucher un public large et montrer tous les styles. Le vocabulaire classique, qui est une base pour les danseurs et les chorégraphes doit évoluer. Cela ne serait pas interessant de se limiter au classique."
Premier grand défi aujourd'hui pour les danseuses: rechausser les pointes. Cela a-t-il été difficile? José Carlos Martinez répond que la compagnie a toujours eu 1 cours classique par jour et donc que les danseurs et danseuses ont les bases classiques. Il a rajouter un quart d'heure supplémentaire au cours pour que les danseuses travaillent les pointes. "C'est comme le vélo" dit-il, autrement dit, ça ne s'oublie pas.
La difficulté principale actuelle ne concerne pas les pointes mais la situation économique du pays peu propice à un développement artistique. Ce ne sont pourtant pas l'envie ni les projets qui manquent tant pour la CDN1 que pour la CND2. La CND2, se veut un tremplin pour les jeunes danseurs et sera renouvellée la saison prochaine. Actuellement, les danseurs de la CND2 participent au programme de la CND.
Pour l'instant, les oeuvres de Nacho Duato ne peuvent pas être dansées par la compagnie. Celui-ci refuse en effet que la compagnie continue à les présenter. La compagnie a besoin d'avoir un répertoire pour pouvoir partir en tournée et les projets de création fusionnent avec l'envie de faire venir travailler les grands chorégraphes . D'ailleurs l'une des ambitions avouée est de faire découvrir au public un Répertoire auquel il n'est pas habitué.

Pour cette soirée donc, 3 pièces mais aucune signées José Martinez. Il annonce qu'il ne prévoit pas de danser ou de chorégraphier pour le moment, sa mission étant de diriger la compagnie et la faire connaître.

La soirée s'ouvre sur In Transit, création signée Annabelle Lopez Ochoa. La pièce veut montrer les gens en situation de transit, dans une salle d'attente.

1/2 heure et un entracte plus tard le spectacle (re)commence avec Artifact II de Forsythe sur la très célèbre partition de de Bach.On assiste ici à l'illustration parfaite de ce qu'un danseur peut faire avec une base classique.
Franchement, on ne dirai pas que les danseuses viennent juste de reprendre les pointes tant les pas sont fluides, naturels. Les alignements sont parfaits, les lignes superbes. La "pâte"  de Forsythe est magistralement intégrée par tous ces danseurs et danseuses aussi talentueux et talentueuses les uns que les autres. Ca passe comme dans un rêve. Pas une seconde d'ennui, on est captivé du début à la fin à la fois par la chorégraphie, la musique et l'interprétation des artistes. On en redemande!

Pour clôturer la soirée, la CND nous a présneté Walking Mad de Johan Inger crée en 2001 pour le Nederlands Dans Theater sur le Bolero de Ravel et Für Alina de Arvo Pärt.
Un homme descend l'allée de l'amphitéâtre. Un spectateur retardataire? Non. Un des protagonistes de la pièce. Il monte sur la scène où une femme ramasse des vêtements par terre. Les 30 premières secondes me semblent étranges. Vais-je accrocher? La seconde suivante me donne la réponse: Walking Mad est définitivement une oeuvre plaisante, séduisante, originale et drôle. L'utilisation de la musique tant envoûtante de Ravel est optimale. Le décor aussi est très bien pensé avec ces portes cachées qui s'ouvrent et se referment sur les interprètes en proie aux rythmes lanscinants de la musique.

Très bonne démonstration de la compagnie donc.On attends avec impatience l'annonce du budget 2012 en espérant que ce dernier permettra à la compagnie de briller comme il se doit.

1 comentario:

S dijo...

Effectivement moi aussi j'ai préféré la dernière oeuvre par rapport aux autres qui ne m'ont pas trop accroché.

S