miércoles, 30 de enero de 2013

Lausanne 2013: c'est parti pour la 41eme édition!

Le concours de Lausanne c'est en ce moment même. Toute cette semaine, les candidats et candidates vont avoir la possibilité de peaufiner leur variation et de montrer au jury leur capacité d'adaptation avant la finale de samedi.
C'est pour ça que j'aime beaucoup ce concours. Tout ne se joue pas sur une unique variation sur scène mais sur l'évolution du candidat ou de la candidate sur la semaine. Certains cours sont notés et comptent pour 1/4 de la note pour accéder à la finale, les candidats sont tous et toutes coachés et peuvent ainsi faire évoluer leur variation. Cela me semble beaucoup plus intéressant que de juger quelqu'un sur une prestation de 2 minutes.

Le Prix est donc à suivre tous les jours directement sur le site du Prix. Ne ratez pas les vidéos blog!
Retrouvez aussi toutes les photos et nouvelles sur la page Facebook du Prix de Lausanne, sur Twitter en anglais et en français , Tumblr et Instagram. Et il y a même une application Pour iPad et iPhone!

A suivre aussi de près les articles et vidéos du site Dansomanie et The Ballet Bag.


domingo, 27 de enero de 2013

Les news danse du moment

Nouvelle ultra choquante dont tout le monde parle et pour cause: Sergei Filin, le directeur du Ballet du Bolshoï a été victime d'une attaque à l'acide dans la soirée du 17 janvier. L'agression serait liée à l'activité professionnelle de Sergei Filin.
Il a donné une interview depuis sa chambre d'hôpital à Anastasia Pleshakova traduite ici en anglais dans un article d'Ismène Brown.
On y apprend que le danseur, menacé depuis sa prise de poste au sein du Ballet, avait refusé les services d'un garde du corps, s'attendant à tout, même à se voir en photo tout nu sur scène, mais pas à une attaque à l'acide. Il affirme qu'il va revenir assurer ses fonctions de directeur. Galina Stepanenko assure l'interim. C'est la première femme à diriger le Ballet du Bolshoï.

Heureusement, le reste de l'actualité est plus gaie. Et pour commencer, la tournée en Espagne du Het Nationale Ballet. La troupe se produira au mois d'avril à Valence, Bilbao et Alcobendas avec Giselle

Un peu plus proche au calendrier, le Barcelona Ballet se produira au Teatre Auditori de Granollers le 17 février prochain. Au programme: Suite de Bayadère, Facing the Light et Suspended in Time.

Le même jour, la Compagnie Carmen Roche sera à l'affiche du Centre Cultural Unnim de Terassa.

Une rencontre très intéressante avec Tamara Rojo trois mois après sa prise de poste à la tête de l'English National Ballet. Par contre c'est en espagnol. Peut-être qu'avec un bon site de traduction ça peut le faire.

Pour celles et ceux qui seront à Paris le 6 mars, sachez qu'un gala est prévu à l'occasion du 20eme anniversaire de la mort de Rudolf Noureev. Sachez aussi que jusqu'à aujourd'hui personne ne sait encore comment obtenir une place. Il s'agirait d'une soirée Arop. De toute façon on commence à être habitué. Entre les distributions divulguées à la dernière minute, les difficultés à acheter des places sur le site web le jour même d'ouverture des réservations, les changements de dernière minute c'est à se demander si on a à faire à un Opéra National ou au siège des services secrets. Ceci dit, si vous êtes de passage ça vaut sûrement le coup de tenter une place directement au guichet le jour même.
Dans le même registre, l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris se produira lors d'un gala à l'occasion de son tricentenaire. Je préfère me taire quant au prix des places sachant qu'il s'agit d'une école nationale et donc publique.

Et last but not least: l'édition 2013 du prix de Lausanne s'ouvre aujourd'hui. Vous pourrez suivre le Prix toute la semaine sur le site du Prix. N'oubliez pas le video-blog qui devrait débuter dès demain.
Si vous voulez jeter un oeil à la liste du jury et des coaches, c'est par ICI.
La finale sera retransmise en direct comme chaque année depuis le site du Prix.




viernes, 25 de enero de 2013

Casse-Noisette par le CDC: un conte merveilleux à guichets fermés

Pas de Noël sans Casse-Noisette! En tous cas pas à Barcelone et cette année encore nous avons eu le choix entre plusieurs productions. Je n'ai pas pu toutes les voir mais il y en a une que je ne voulais surtout pas rater: celle des élèves en formation du CDC au Teatre Joventut de l'Hospitalet dans une adaptation de Roser Muñoz et Joan Boix.
Je pense qu'il est important de mentionner que c'est le théâtre qui a programmé le spectacle. C'est formidable de promouvoir ainsi les jeunes talents locaux.
Le CDC a fait une représentation pour les scolaires et une unique représentation pour tous publics. Près d'un mois avant la représentation le théâtre affichait complet. Je serai curieuse de savoir le nombres de personnes qui souhaitaient voir le spectacle et qui n'ont pas pu avoir de place. J'en connais déjà pas mal personnellement. Preuve que non seulement la danse a un public nombreux et assidu mais aussi que, 2 ans après sa création, le CDC fait déjà parti des valeurs sûres et connues en matière d'enseignement de la danse.
C'est donc sur une salle archi-pleine que le rideau s'ouvre.

C'est la nuit de Noël, la petite Clara et ses ami-e-s sont tout excités par la fête qui se prépare. Jeux, danses et chamailleries sont de rigueur tandis que les adultes vaquent à leurs occupations mondaines. Surgit alors Drosselmeyer avec ses automates pour distraire petits et grands avant de distribuer les cadeaux aux enfants et, bien sûr, le Casse-Noisette à Clara.

Foto: CDC


Ce 1er acte est un enchantement. Mariona Carrasco est une Clara ultra attachante et convaincante, aussi à l'aise techniquement que pour la pantomime. Ses camarades ne sont pas en reste. Leur jeu est très crédible, ils/elles jouent leur rôle avec un naturel déconcertant.
Foto:José Antonio Garcia
Les 3 solistes automates ont fait preuve de beaucoup de qualités. Une fois de plus, Alexandra Urcia a ébloui tout le monde dans sa variation de la poupée. Sa technique est impressionante, propre, brillante. Ervin Eduardo Sánchez s'est carrément joué de toutes les difficultés qui ne manquaient pourtant pas. Je ne sais pas qui était la 3eme ce soir-là donc pardon de ne pas la citer car sa variation était aussi de belle facture.


Yago Catalina avait la lourde tâche d'être Drosselmeyer. J'ai beaucoup aimé son interprétation de parrain mystérieux et un peu magicien.
Quant au Casse-Noisette, c'est Hector Chicote qui a eu l'honneur de lui donner vie. La bataille des rats et du Casse-Noisette était d'ailleurs très bien menée et quelle n'est pas la surprise de Clara de voir son cadeau prendre vie. Mais pour cela, Clara va changer, elle va grandir et c'est Ada González qui prend la relève.

Foto: CDC

On passe de l'enchantement a l'émerveillement. Le tourbillon des flocons de neige nous transporte littéralement dans un autre monde, un monde féerique. Les danses russe, espagnole, arabe, chinoise, la danse des mirlitons, la valse des fleurs passent comme un rêve. De nombreux élèves ont alors l'occasion de danser en solo ou duo et tous et toutes méritent d'être félicités pour leur travail. On retrouve ainsi Ervin Eduardo Sánchez et deux autres garçons dans la danse russe, puis encore Ervin Eduardo dans la danse arabe avec la superbe Sonia Garciá. Meritxell Jurado et Maria Fernanda Urcia excellent dans la danse chinoise, Gemma Espinosa ne manque pas de style ni de piquant dans la danse espagnole, Mariona Puente, Mariona Garcia et un jeune garçon que je crois être David Bellver nous ont servi une danse des mirlitons élégante et raffinée.

Foto: Xavier González

Foto: José Antonio Garcia



Foto: Xavier González


Le pas de deux final est un pur moment de bonheur. Clara-Ada González et Drosselmeyer-Yago Catalina avec le Casse-Noisette-Hector Chicote font preuve de beaucoup de professionalisme, et ce dans la version du Mariinski s'il vous plaît!
C'est BEAU.

Foto: Xavier González

A noter également les costumes et les décors qui contribuent à la magie du spectacle. Tout est soigné jusque dans les détails.
J'ai aussi aprécié les interventions de la companie Pláudite Teatre, venue nous conter l'histoire du Casse-Noisette à chaque changement d'acte et de tableau.

Vous allez peut-être croire que le CDC est coté en bourse et que c'est moi qui détient toutes les actions tant je suis toujours enthousiaste quant à leur prestation mais ce n'est pourtant pas le cas. L'école est simplement excellente. Les élèves ont une technique propre, solide mais sans l'effet "petits singes savants" qui m'insuporte. Le côté artistique est toujours présent. J'ai malheureusement l'impression que de plus en plus de personnes oublient que la Danse est un Art. Heureusement que de tels centres existent pour continuer à former les futurs pro et le public futur.

Merci donc a David Bellver, Julia Baró, Marta Caderot, Paula Campos, Mariona Carrasco, Yago Catalina, Héctor Chicote, Eva Escrich,Gemma Espinosa, Ines Flores, Mariona García, Sonia García, Ada González, Meritxell Jurado, Eric Navarrete, Edna Patricia Patxot, Mariona Puente, Andrea Ramírez, Ervin Eduardo Sánchez, Aina Sanxo, Joel Selva, Leo Surdeanu, Alexandra Urcia, Maria Fernanda Urcia, Edith Vallès et Ester Van Walre des classes de formation professionelles du CDC et à Anna Babiano, Nacho Baenas, Eulàlia Ballart, Vicenç Elipe, Núria Gibert et Eva Murillo de la Companya Plàudite Teatre.

Merci à Eugenia Delgado Mata pour la direction théâtrale, Maribel Pozo Ruiz et Matteo Sisti Sette.
Et bien sûr merci à Roser Muñoz et Joan Boix pour cette merveilleuse adaptation et nouvelle production et au Teatre Joventut pour avoir programmé ce ballet.
Peut-on espérer une autre représentation bientôt?


jueves, 3 de enero de 2013

Barcelona Ballet: sous les ovations du public de sant Cugat

Une fois de plus, les représentations du Barcelona Ballet des 24 et 25 novembre derniers au Teatre Auditori de Sant Cugat ont enchanté le public. Il est venu nombreux malgré les élections catalanes et le "roi" football. Qu'on ne vienne donc pas nous dire que la Danse n'intéresse qu'une poignée d'initiés privilégiés!

Au programme des extraits de l'acte des Ombres de la Bayadère, Facing the Light et la dernière création en date Pálpito.



Ce sont Dayron Vera et Carmen Corella qui ont la lourde tâche d'ouvrir la soirée avec La Bayadère.
Dayron Vera est vraiment époustouflant en Solor. Il a une belle technique, solide avec notamment un superbe manège de tours assemblés. Il arrive à toucher le public. Pas facile pourtant sans les tableaux précédents.
Les 3 ombres nous ont offert un spectacle de toute beauté. Kazuko Omori est éblouissante dans sa variation de la 1ere Ombre. On dirait qu'elle a dansé cette variation toute sa vie tant elle y naturelle et à l'aise. Un pur bonheur!
La 2eme Ombre annoncée sur le programme était Maria José Sales mais j'ai pourtant reconnu Tracy Jones.
Yuka Iseda quant à elle nous a offert une 3eme Ombre absolument divine.
Je suis restée malgré tout un peu sur ma faim. Ce pas de deux de la Bayadère est très beau mais il manque le reste de l'acte. J'ai souvent du mal avec les pas de deux tirés de leur contexte sauf les les pas de deux tubes Corsaire-Don Quichotte-Esmeralda. Cela me fait le même effet avec Gisèle (sauf le pas de deux des paysans) et Le Lac. Voir l'adage du Cygne Blanc en gala ou spectacle ça me frustre. Pour la Bayadère j'ai ressenti cette même fustration. Je dois être trop demandante.



La soirée se poursuit avec Facing the Light. C'était la 4eme fois que je voyais cette pièce et j'ai encore eu l'impression de la redécouvrir. A chaque représentation j'y éprouve des sensations nouvelles, j'y vois des "choses" différentes tant la chorégraphie est riche et tant les interprètes se donnent à fond et y apportent à chaque fois un peu plus d'eux et d'elles mêmes. Cette pièce me captive autant que la 1ere fois et c'est tellement agréable de ne pas se sentir lasser par une pièce à force de la voir. Ca prouve qu'on est face à du solide.
Fernado Bufala y est majestueux et un peu mystérieux aussi. Sa danse est élégante, fluide. Son corps semble faire corps avec la musique. Avec ses compagnons de scène, il illumine la scène face à ce décor très simple et sombre.
Kazuko Omori, Maria José Sales, Tracy Jones, Francisco Estevez et Carlos Taravillo prennent pleinement possession de l'espace, de la musique et de la chorégraphie. On les sent plus acteurs qu'interprètes.
Il m'est assez difficile de décrire la pièce. Il faut la voir par soi même.

Il faut également voir Pálpito. Véritable hymne à la Danse et à la vie, Pálpito mêle avec intelligence et brio technique du ballet classique et danses traditionelles espagnoles, des seguedillas aux tangos.
Le rideau s'ouvre sur Ángel Corella, seul, à terre et nous suivons les palpitations de son coeur. Ce battement de vie amène les danseurs de sa compagnie sur scène dans une explosion de danses. Les danses de groupe sont comme une respiration. Le coté traditionnel amène un aspect charnel ainsi que l'évocation des réalités de la vie avec ses joies et ses doutes. La technique classique quant à elle nous rappelle que le travail et la volonté peuvent nous élever à la virtuosité. Ainsi s'enchainent les passages en scène. Tous seraient a citer mais je retiens particulièrement ce magnifique pas de deux de Carmen Corella, sublime dans sa robe "bata de cola" et Dayron Vera. Carmen y est parfaite, tout est d'une beauté a couper le souffle.
Autre pas de deux à noter, celui de Maria José Sales et Fernando Bufalá, d'une élégance et d'un raffinement rarement atteints.
Raffinement et virtuosité aussi avec Kazuko Omori qui se jouent de toutes les difficultés pour nous séduire et séduire les danseurs.
Puis apparaît un groupe de filles dans un décor de chaises rappelant un vestiaire de cours de danse ou de théâtre avant une représantation.Arrangement du chignon, étirement, rien n'est laissé au hasard. Eloge de l'effort à fournir et de la rigueur que demande la Danse pour atteindre la perfection. On est très loin de la Star Ac.
Les costumes, s'ils m'ont un peu surprise au début, m'ont beaucoup plus. Le tutu classique est revisité, modernisé mais jamais trahi.
Ce ballet, en plus d'être un petit bijou chorégraphique, est une véritable bouffée d'oxygène!



Espérons que l'année 2013 nous permettra de revoir encore et encore cette superbe compagnie.
Au bout de (seulement) 4 ans d'existence le Barcelona Ballet, ex Corella Ballet, nous a donné une certitude: on ne sera jamais déçu-e du spectacle que l'on ira voir. Combien d'autres peuvent en faire autant?

Suite de Bayadere Act II
Musique: Ludwig Minkus
Chorégraphie: Marius Petipa

Facing the Light
Musique: Vivaldi
Chorégraphie: Kiril Radev

Pálpito
Musique: Hector González
Chorégraphie: Miguel Ángel Rojas et Carlos Rodriguez




Meilleurs Voeux 2013! Feliç Any! Feliz Año!

Je vais être très originale en ce début janvier pour vous souhaiter une

 excellente nouvelle année! 

Meilleurs Voeux à tous et toutes, lecteurs et lectrices assidu-e-s ou de passage.
Que 2013 vous apporte ce que vous souhaitez. Et surtout, n'oubliez pas de rêver!

Pour ma part je souhaite que le Barcelona Ballet puisse continuer de me/nous faire rêver et pour qu'enfin, une ville aussi dynamique et culturelle que Barcelone ait une compagnie de Ballet de Répertoire. J'y reviendrai.