martes, 16 de diciembre de 2014

Pasodos Dance Company: Casse-Noisette

Si je vous dis Mallorca, vous allez probablement me répondre plage, soleil, vacances, fêtes estivales. Vous n'aurez pas tort. Les plages y sont très belles et le soleil radieux. Mais à Mallorca il n'y a pas que des plages. Il y a aussi une aussi compagnie de danse et le Teatre Principal de Palma qui offrent des spectacles d'une qualité à faire pâlir plus d'une grande place culturelle.
Et c'est donc avec Mallorca que j'ouvre le 1er billet de la saison avec le Casse-Noisette de la Pasodos Dance Company.
Je ne vous apprendrai probablement rien en vous disant que la Danse en général et le Ballet en particulier vont mal, très mal en Espagne. La culture y est, comme dans beaucoup d'autres pays d'ailleurs, la 5eme voire la 6eme roue du carrosse. Et la danse est la 5eme voire la 6eme roue du carrosse culturel. Vu ces conditions, la production d'un Casse-Noisette en partenariat avec le Théâtre est un évènement qui ne peut être que salué. Ajoutez à ça la venue en tant qu'Etoiles invitées des meilleur-e-s danseurs et danseuses du monde et vous comprendrez pourquoi Mallorca figure désormais parmi mes destinations danse.

La compagnie Pasodos est née à Dublín en 2001 de la volonté de Laura Macias et Gavin dePaor, tous deux ex danseur-se-s de compagnies russes et allemandes. Pasodos Dance Comapny est désormais installée à Palma de Mallorca, et ce depuis 2004 où elle bénéficie du soutien du Teatre Principal.
Outre les solistes, tous et toutes professionnels,la compagnie fait appel aux élèves les plus doués de l'école pour danser dans le corps de ballet et offrir ainsi une formation à la scène de premier choix aux jeunes talents. Les premiers rôles sont quant à eux très souvent interprétés par des Etoiles invitées. Ainsi, Danil Siimkin est venu danser le Casse-noisette l'an dernier. Cette année, c'étaient Yolanda Correa et Yoel Carreño, les deux Etoiles cubaines du Ballet National de Norvège.
Yolanda Correa et Yoel Carreño. Photo Álvaro Maldonado











Photo: Álvaro Maldonado





Cette version signée Laura Macias et Gavin dePaor reste fidèle à l'oeuvre de Petipa tout en y ajoutant quelques touches originales. J'ai beaucoup aimé, par exemple, que les adultes du 1er acte soient sur échasses et donc bien plus grands que les enfants. On est dans un univers d'enfant où les fauteuils sont trop haut, la cheminée trop grande, si grande qu'une armée de rat pourrait y passer dedans.
A noter la très belle variation de la poupée et la pas de trois entre les automates (la poupée, le Roi des rats et le Casse-Noisette) représentant le combat futur entre le vrai Roi de rat, Clara et le Casse-Noisette.

Drosselmeyer/Sascha Pieper entouré des enfants. Photo: ÁlvaroMaldonado



















Le 2eme acte est une féerie de douceurs. Thé de Chine, chocolat d'Espagne, café d'Arabie nous entrainent dans un rêve magique.


Miguel Rodríguez dans la danse chinoise. Photo: Álvaro Maldonado

Tamara Gutiérrez. Photo: Álvaro Maldonado

Les élèves se sont particulièrement bien intégré au niveau de la compagnie et ont su accompagner avec justesse et talent les Etoiles Yolanda Correa et Yoel Carreño. Quel plaisir de les voir évoluer sur scène! Yolanda excelle en Clara. De la petite fille émerveillée par le cadeau que lui fait Drosselmeyer  à celle qui affronte les rats puis triomphe au Royaume des douceurs, elle nous subjugue par sa grâce, sa technique, son aura sur scène. Yoël Carreño, quant à lui, nous ébloui en Casse-Noisette. Quel exemple pour ces jeunes danseurs élèves! Et quelle chance pour le public de pouvoir compter sur des artistes d'une telle qualité.

Yolanda Correa et Yoel Carreño. Photo Álvaro Rodríguez
Quelle chance d'habiter une ville possédant un théâtre digne de ce nom. C'est à dire soucieux d'offrir au public des spectacles de qualité et de soutenir les structures et initiatives locales.Et oui, quand on vit à Barcelone,ville qui se veut pourtant dynamique et culturelle, il faut prendre le bateau ou l'avion pour voir une jeune compagnie professionnelle soutenue par le théâtre.
Merci à Pasodos Dance Company et merci au Teatre Principal de nous offrir de si beaux spectacles.
Prochain rendez-vous: soirées de Gala en février.

Laura Macias, Gavin de Paor, Alicia Granados. Photo Álvaro Maldonado


 
Casse Noisette Compagnie Pasodos:

Adaptation: Laura Macias et Gavin de Paor

Etoiles invitées: Yolanda Correa et Yoel Carreño du Ballet de Norvège

Solistes:
Sascha Pieper,,Laura Álvarez, Tamara Gutiérrez,  Ana Rosa Ramos, Roger Neves, Daan Viser, Hazem Zakaria, Gisela Vera, Mar Ameller, Gabriele Santoni, Lidia Arriola, Carlos Huerta, Giula Neri, Adriana Barrabés, Miguel Rodríguez, Jose Cabrera

Corps de ballet:
Toni Cañellas ,Tomás Sanza, Aina Busquets, Aina Plaza, Lara Szymanski, JehosuaVögele, Lydia Rosado, Emma Ibáñez, Paula García, María Martorell y Joan Horrach, Liam De Paor, Olivia Gómez, Diana Cabrera, Martina Carolina Martin y Enrique Santiesteban

Les adultes: Gemma Palà, Leticia Trujillo, Beatriz Pérez, Esperanza Muñoz, Daniele Mascolino y Néstor Balle

Costumes: Anarosa Ramos
 
Lumières: Manfred Diez
 
Régie: Peki Spaziani
 
Assistante de production: Alicia Granados


 

sábado, 14 de junio de 2014

Bourbon Street

2eme programme présenté par le Corella Ballet au Teatre Tivoli, Bourbon Street s'est révèlé être une bonne surprise. Le titre du programme est en fait celui de la 2nd partie du programme. Comme souvent, la soirée débute par une pièce très classique.
String Sextet ouvre donc les festivités. La pièce, une chorégraphie signée Ángel Corella sur le sextet Souvenir de Florence de Tchaikovski, nous rappelle inmmanquablement White Blick du programme A+A. La musique live, surtout quand elle est interprété par Ara malikian et son orquestre, manque cruellement.
String Sextet n'en est pas moins une belle pièce qui permet à 4 couples de briller sur scène dans le plus pur style classique. Les lignes sont joliment dessinées et font corps avec la musique.  Yuka Iseda et Pedro Santos ont eu la lourde tâche de "s'y coller" en premier. Avec succès. Suivent Carmen Corella et Dayron Vera dans l'adagio toujours très lyrique. Natalia Tapia rayonne dans le 3eme mouvement dans un style plus balanchinien. Quant à  Kazuko Omori, elle "crève" la scène. Le couple qu'elle forme avec Russel Ducker fonctionne bien. Ce dernier possède une très belle prestance en scène et un charisme à toute épreuve.
Alors entre White Blick et String Sextet? Même si ces pièces se ressemblent de par la musique bien sûr mais aussi le style (c'est du pur Corella et prétexte à montrer la virtuosité des danseurs, certaines phrases chorégraphiques se retrouvent d'ailleurs) elles n'en ont pas moins leur charme particulier. Même si j'avoue que l'interaction orquestre-ballet de White Blick m'a vraiment beaucoup beaucoup beaucoup séduite.

Après cette mise en bouche classique et virtuose, le programme continue par du virtuose (toujours) mais un peu moins classique.

D'Casta est un solo d'influence flamenca qui donne à Ángel Corella la possibilité de nous montrer, encore une fois, son talent. Dire qu'Ángel est virtuose semble un euphémisme. Comment fait-il pour être toujours aussi brillant? Aussi parfait? Sa danse est spectaculaire. Certains pourraient lui reprocher d'en faire trop, d'être trop acrobatique. Je suis d'ailleurs la première à ne pas accrocher à la danse performance. Mais avec lui, la prouesse technique ne se fait pas au détriment de la danse. Il fait partie de ces très rares danseurs qui peuvent tout se permettre techniquement en restant artiste. Et dire que l'Espagne et la Catalogne le laisse partir...

Sombras Ajenas, chorégraphie pour 3 danseurs par Kirill Radev sur une musique de Yuri Abdokov veut montrer la fragilité de la possession matérielle et la peur qui s'y rattache alors que "dans notre monde nous dépendons les uns des autres, pas des objets qui n'ont pas d'importance". Le thème est interessant et aurait sans doute mérité une pièce un peu plus longue. 8 minutes, c'est court. J'aurais aimé en voir plus. Kirill Radev prouve toutefois qu'il possède son propre language chorégraphique, language qui plus est, intéressant. Le style est contemporain mais utilise la technique classique. Les danseurs semblent seuls en scène même s'ils sont 3, avant de se chercher, se trouver, interagir.

Built to fall apart est un pas de deux aussi court (3'25) qu'efficace. La chorégraphie de Russel Ducker est vive, acérée, percutante dans un style que je qualifierai de Mc Gregor artistique. Il s'agit, je cite d'un pas deux qui montre la tension physique et sensuelle entre un homme et une femme lors de leur rencontre et comment se construisent des rêves qui s'effondreront.  Kazuko Omori y est sensationnelle. Il n'y a pas à dire le couple Omori/Ducker est mon chouchou de la soirée.

Le clou de la soirée reste à venir avec Bourbon Street. Le ton est donné: il est 19h00 à la Nouvelle Orleans, nous sommes dans un bar avec orquestre jazz (l'orquestre New Orleans Pussycat). C'est l'heure de se laisser porter par la musique et de danser.
On retrouve la musique en directe ET sur scène, même si l'orquestre est en fond de scène. les musiciens enchaînent les morceaux jazz, les danseurs et danseuses enchaînent les danses chorégraphiées par Ángel Corella et Russel Ducker. Solo, duo, trio, tous ensemble, tout le monde participe exactement comme s'il ou elle se trouvait réellement dans un bar musical. Et il y a de vrais pas de lindy hop! Je ne pensais pas que cela passerai aussi facilement avec du classique et pourtant ça me parait maintenant une évidence. En habits d'époque et chaussures les danseurs s'en donnet à coeur joie. Chacun a sa personalité et son propre rôle: ami-e-s qui se retrouvent autour d'un verre, couple qui se rencontrent, se retrouvent, se séduisent et surtout qui dansent, juste pour le plaisir. Cette pièce est un petit chef d'oeuvre qui fera sans nul doute la joie du public pendant longtemps.


viernes, 6 de junio de 2014

A+A: Ángel Corella et Ara Malikian

4 juin 2014 20h00 : c'est l'effervescence devant le Teatre Tivoli à Barcelone. Et pour cause! Dans une trentaine de minutes, le rideau s'ouvrira sur la Première du spectacle conçu par Ángel Corella et Ara Malikian. Ce sera pour nous autres spectateurs et spectatrices, balletomanes et mélomanes l'occasion de voir réunis 2 grands noms de la danse et de la musique. Et quand on sait que ce sera aussi sans doute l'une des dernières oportunités de voir Ángel Corella sur scène on comprend aisément l'importance de cette soirée.

A+A est donc née de l'idée d'Ángel Corella et Ara Malikian de faire un spectacle ensemble et de faire cohabiter danseurs/danseuses et musicien-ne-s sur scène. Ce sont donc 3 couples de danseurs du Corella Ballet et les musicien-ne-s de la Orchestra en el Tejado qui se partagent le plateau en un dialogue riche et savoureux. Car en effet, il est bien question de dialogue entre danse et musique, les danseurs répondant aux musicien-ne-s et inversément. S'il y a un fil conducteur à cette soirée c'est la complicité qui règne entre tous les protagonistes. L'orchestre n'est pas cantonné dans un coin de scène, les interprètes sont debout, marchent, dansent presque par moment sans pour autant gêner les danseurs et danseuses.

La 1ere partie du programme rend hommage à Tchaikovski avec Blithe Wick, une chorégraphie d'Ángel Corella sur le célèbre Souvenir de Florence. Trois couples de danseurs se succèdent sur chacun des mouvements de l'oeuvre. Ángel Corella est un virtuose qui sait mettre en avant le talent de chacun-e de ses danseurs. On retrouve avec plaisir la sublime Natalia Tapia au coté d'Ángel Corella et la virtuose Kazumo Omori au coté du pétillant Russel Ducker dans un pas de deux vif et enjoué. Le 2eme mouvement est un très beau pas de deux/pas de huit entre Carmen Corella, très lyrique, Dayron Vera et les musicien-ne-s.
La 2eme partie s'ouvre sur After the Rain de Christopher Wheeldon sur une musique d'Arvo Pärt avec Carmen Corella et Dayron Vera. Cette pièce est la seule à ne pas être une création. Là encore on apprécie la présence des musicien-ne-s sur scène et, si on connaît donc déjà la pièce, cela donne un air de nouveauté et de redécouverte.
Le reste du programme a été spècialement crée pour l'occasion.Aux pièces chorégraphiques d'Ángel Corella et Russel Ducker s'intercalent des intermèdes musicaux, compositions d'Ara Malikian et Humberto Armas.
Mieux qu'un long commentaire je vous invite à aller voir ce programme. Un spectacle de cette intensité artistique ça ne se raconte pas. Ca se voit et ça se vit.

Danseurs/danseuses:

Natalia TapiaÁngel Corella
Carmen Corella
Dayron Vera
Kazuko Omori
Russel Ducker

 Musiciens/musiciennes:

Ara Malikian
Humberto Armas
Jorge Guillén
Alaia Ferrán
Sara Morgado
Estefanía Villarón

A+A et Bourbon Street: 2 nouveaux programmes du Corella Ballet

Le Corella Ballet est de retour au Teatre Tivoli avec 2 programmes prometteurs.

A+A, à voir jusqu'au 8 juin est le fruit de la collaboration entre Ángel Corella et Ara Malikian, violoniste que l'on ne présente plus et à la tête de La Orquestra en el Tejado.
Le programme, en deux parties, a pour originalité de mettre en scène les musicien-ne-s au même titre que les danseur/danseuses et de créer ainsi une interaction entre les différents protagonistes. Six danseurs et danseurs et 6 musicien-ne-s se partagent ainsi la scène.
La 1er partie, Blithe Wick, est signée Ángel Corella sur le très classique Souvenir de Florence de Tchaikovski.
La 2eme partie du programme présente 4 pièces spécialement crées pour l'occasion à l'exception d'After the Rain de C.Wheeldon.

Bourbon Street, 2eme programme à découvrir du 11 au 15 juin, plante le décor dans les années 20 à la Nouvelle Orleans. La musique est toujours en direct avec la participation de l'orchestre New Orleans Pussycat et la danse classique cotoie le lindy hop.

Bourbon Street a déjà été présenté avec succès au mois de mars dernier à Valladolid. Après Barcelone, les 2 programmes partiront en tournée dans toute l'Espagne.

Avis aux fans d'Ángel Corella: le danseur a déclaré que ce sera sans doute la dernière occasion de le voir danser.

sábado, 17 de mayo de 2014

Danse à voir les prochains mois

Retour des nouvelles de la danse à Barcelone après une période un peu creuse. Le mois de juin s'annonce riche en danse et ce, en grande partie grâce à la programmation de Teatre Tivoli, théâtre incontournable en matière de danse à Barcelone.
Vous pouvez en ce moment aller applaudir le Ballet de Moscou dans Casse-Noisette, à l'occasion du 25eme anniversaire de la compagnie.
Du 30 mai au 1er juin, place au flamenco avec le nouveau spectacle de Joaquín Cortés, Gitano .
Puis, du 4 au 15 juin le Corella Ballet sera à l'affiche avec 2 programmes: A+A, une collaboration entre Ángel Corella et le violoniste Ara Malikian et Bourbon Street.

Le temple de la danse contemporaine de Barcelone, le Teatre Mercat de les Flors, accueille du 22 au 25 mai le festival Ciutat Flamenco.

Flamenco toujours au Teatre Apolo avec Flamenco Experience, sur les traces du vrai flamenco d'origine, loin des clichés pour touristes (dixit la fiche technique).

Classique et pédagogie s'inviteront au Teatre Victoria du 19 au 22 juin avec le Russian Classical Ballet qui interprétera l'incontournable Lac des Cygnes. En effet, la compagnie propose aux écoles et aux balletomanes d'assister aux classes et répétitions avant les représentations.

Des nouvelles des festivals d'été et notamment du Festival Castell Peralada avec la présence de l'English national Ballet dans 2 programmes distincts: Coppelia et une soirée de gala regroupant les grandes oeuvres classiques (Cygne Noir, Corsaire, etc) et pièces contemporaines.



jueves, 15 de mayo de 2014

Ballet de Moscou: Le Lac des Cygnes

A l'occasion de son 25eme anniversaire, le ballet de Moscou présente au Teatre Tivoli Le Lac des Cygnes et Casse-Noisette.
Le Lac des Cygnes, classique des classiques du Répertoire, était de toute évidence le ballet rêvé pour l'évènement. On sent que les danseurs et danseuses ont l'habitude de le danser, limite on se demande s'ils ne le dansent pas tous les matins en se levant tant tout coule naturellement.

Le Prince (Alexei Terentiev) est à la fois rêveur et naïf. Il semble tout déboussolé, presque perdu face à sa mère qui le presse à se marier. Il est dans son monde tout au long des festivités. La cour et les villageois s'en donne en revanche à coeur joie. Le pas de trois, très réussi, est le clou de l'acte. Propreté technique, grâce, légèreté, sourire: tout y est. Mais la véritable star n'est autre que le bouffon. Très présent et expressif sans en devenir lourd et doté d'une solide technique, il est le maillon clé du ballet.
Autre star de la soirée: Odette/Odile (Cristina Terentiev). Si son entrée n'est pas des plus magistrales sont interprétation à la fois du cygne blanc et noir est digne des plus grandes. Le pas de deux de l'acte blanc est vibrant d'émotion. Quelque chose se passe entre elle et Siegfried. Siegfried devient fou amoureux mais on sent bien que sa naïveté est toujours là. Odette le sent-elle? Pressent-elle que l'aveuglement de Siegfried lui jouera des tours? Le drame est écrit et la joie de Siegfried lorsque Odile apparaìt sous les traits d'Odette nous fait mal au coeur. mais après tout, peut-ètre est-ce la douleur de cette trahison qui donnera à siegfried la force de combattre Robarth et de donner une fin heureuse à ce Lac, Odette retrouvant sa forme humaine à la mort du sorcier.

Les 25 ans du Ballet de Moscou au Théâtre Tivoli

Le ballet de Moscou a 25 ans et pour célébrer cet évènement la compagnie présente Le Lac de Cygnes et Casse-Noisette au Teatre Tivoli de Barcelone jusqu'au 18 mai.

A l'origine de la troupe, son directeur, Timor Fayziev, ancien danseur prodige du Théâtre Stanislavsky, met tout son talent et sa passion au service de cette jeune et belle compagnie.
En 1989, après une brillante carrière de danseur et après avoir fondé sa propre académie de ballet quelques années auparavant, il fonde la compagnie. De 12 à 14 danseurs à ses début, la troupe va s'agrandir grâce aux succès obtenus à chacune de ses représentations.
A l'heure où le débat fait rage entre la danse comme forme artistique ou comme pure performance physique et technique, la compagnie laisse clairement la part belle à l'interprétation. Pour Timor Fayziev, la technique doit être au service de l'interprétacion. Chaque rôle est soigneusement analysé, travaillé. D'ailleurs, si les danseurs et danseuses sont recruté-e-s sur des critères techniques, c'est leur personnalité et leur charisme sur scène qui tranchera la décision finale. Et ce depuis 25 ans. 25 ans de tournée dans le monde entier, 25 ans à offrir à un public nombreux et fidèles les oeuvres qu'il réclame, comme le Lac des Cygnes, ballet plébiscité par le public. Car en effet, le public est nombreux et fidèle et lorsqu'on demande à Timor Fayziev pourquoi être venu à Barcelone pour cet anniversaire, la réponse paraît évidente: le public répond toujours présent, il est chaleureux, accueillant, fidèle et demande à voir des ballets. Voir une salle pleine même en période de crise, voir et entendre le public applaudir sont la preuve du succès de la compagnie.

Le ballet de Moscou se produit au Teatre Tivoli de Barcelone jusqu'au 18 mai dans Casse-Noisette.